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LA POLLINISATION

 

 

LE PRINCIPE

La pollinisation est « le transport du pollen des étamines au pistil ». Ce transport est effectué principalement par le vent (entre autres chez les graminées et les conifères) et les insectes (surtout des abeilles et des papillons, dans la plupart des « plantes à fleurs »), mais aussi par l’eau et les vertébrés comme les souris, chauves-souris et oiseaux.

 

La pollinisation peut avoir lieu à l’intérieur d’une fleur ou entre deux fleurs différentes, présentes ou non sur la même plante. Les caractéristiques de l’espèce végétale déterminent dans quels cas la pollinisation entraîne une fructification.

 

La survie ou l’évolution de plus de 80 % des espèces végétales dans le monde, et la production de 84 % des espèces cultivées en Europe, dépendent directement de la pollinisation par les insectes. Ces pollinisateurs sont pour l’essentiel des abeilles sociales ou solitaires, dont il existe plus de 1 000 espèces en France. Les espèces représentatives sont : les osmies, les andrènes, les halictes, les collètes, les mégachiles, les anthophores, les xylocopes et les bourdons.

Selon une étude de l'INRA et du CNRS, 35 % de la production mondiale de nourriture est directement dépendante des pollinisateurs. La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d'euros, soit 9,5% de la valeur de la production agricole mondiale

LE FONCTIONNEMENT

Les principaux insectes pollinisateurs sont les abeilles, notamment « Apis domestica » notre abeille commune, mais aussi toutes les nombreuses espèces du genre.

 

Cousins éloignés, les bourdons sont très actifs, notamment en tout début de saison voire même en hiver, car ils supportent mieux le froid que les abeilles et assurent notamment une pollinisation précoce. Les osmies et les guêpes jouent aussi un rôle important, tout autant que les xylocopes, ces insectes robustes aux reflets noirs bleutés vrombissant dans nos vergers !

 

Certaines mouches, comme les syrphes sont aussi d'excellentes pollinisatrices, ces dernières ont d’ailleurs pour particularité de pondre des larves directement sur les végétaux envahis de pucerons afin qu'elles s‘en nourrissent; un auxiliaire du jardinier exemplaire !

 

Autre insecte à l’allure gracile et légère: le papillon Il trempé sa longue trompe ans le nectar et transporte le pollen sur son corps velu participant lui aussi à la reproduction des végétaux.

 

Les coléoptères, comme la cétoine dorée font aussi leur part du travail dans le renouvellement de la flore.

 

La pollinisation désigne la fécondation indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. Elle correspond au transport des grains de pollen produits par les organes mâles de la plante (anthères) vers les organes femelles (stigmates). Le vent, certains oiseaux, certains petits rongeurs mais surtout des insectes assurent ce service.

ET SI ELLES DISPARAISSENT ?

En France, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année. En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité.

En France, depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles diminuent. Ce phénomène touche d’autres pays d’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie. Cette surmortalité alarmante s’est accélérée depuis le milieu des années 1990, des ruchers entiers ont été dévastés en quelques années.  Les causes de ce désastre ? L’usage intensif de produits phytosanitaires, qui intoxiquent les abeilles, favorise en diminuant les défenses immunitaires les infections parasitaires, dont le redoutable varroa. Et l’apparition d’un nouveau et terrible prédateur, le frelon asiatique.

Effectivement les frelons asiatiques ont également de lourdes répercussions pour l'apiculture française parce que celle-ci se nourrit essentiellement d‘abeilles. Elles attaquent les abeilles en plein vol ou siège à l'entrée des ruches, obligeant leurs habitants à jeûner : la ponte et la fabrication du miel sont alors stoppées, ce qui a pour conséquence la mort de la ruche

L’agriculture intensive a généralisé les pesticides et les substances phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides). Pour préserver les abeilles, l’utilisation de ces produits pendant la floraison des grandes cultures a été interdite dans les années 70. Mais, en 1995, apparaissent les insecticides systémiques neurotoxiques, qui se diffusent dans toute la plante au fur et mesure de sa croissance, y compris dans les fleurs que butinent les abeilles. Confrontées à des résidus même infinitésimaux, celles-ci sont désorientées, se refroidissent et ne retrouvent plus leurs ruches. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neurodégénératives qui entraînent la mort en quelques jours.

 La disparition des abeilles et des autres insectes pollinisateurs aurait un impact catastrophique sur l’agriculture mondiale : il diminuerait la production agricole et augmenterait les prix de l’alimentation, aggravant la crise alimentaire mondiale qui sévit actuellement. Les conséquences en termes de préservation de la biodiversité seraient également catastrophiques. "Les résultats montrent que les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories (les fruits, les légumes et les stimulants) en cas de disparition totale des pollinisateurs : la production mondiale ne suffirait plus à satisfaire les besoins aux niveaux actuels.

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